Je gardais un souvenir plutôt sympathique du premier volet, je me suis donc laissé tenter par cette suite, malgré mes réticences initiales.
Et en effet, "Babysitting 2" est affreusement gras, potache, calibré pour plaire aux djeunz de tous horizons - et à leurs parents si possible (Christian Clavier est là pour ça).
Mais, il faut reconnaître à Philippe Lacheau et sa bande une aptitude à balancer une vanne à la seconde, et forcément dans le tas certains gags sont réussis, et certaines punchlines arrachent facilement un sourire (je dois reconnaître par exemple que la mamie est assez tripante).
D'autre part, il se dégage du film une véritable énergie et une bonne humeur non feinte, on sent que les comédiens se sont bien marrés et tentent de faire partager leur délire. En particulier, le personnage attachant de Tarek Boudali incarne bien cet état d'esprit léger et sans prise de tête.
Même lorsque "Babysitting 2" emprunte les chemins balisés du message écolo prémâché ou du happy end sentimental, les auteurs ont l'intelligence de désamorcer immédiatement avec un gag décalé (en l'occurrence les mecs déclenchent un incendie chez les Indiens juste après le discours pseudo-fédérateur).
Bon cela dit, le second degré salvateur n'excuse pas tout non plus, et on aurait aimé moins de vulgarité gratuite (coucou Charlotte Gabris), moins de personnages inutiles (coucou Joséphine Draï et Valérie Karsenti), et un minimum de caractérisation des protagonistes, qui ne disposent chacun que d'un seul trait de personnalité en tout et pour tout.
Mais on va dire que c'est raccord avec l'esprit de cette comédie décomplexée, qui ne vole pas très haut mais se révèle un minimum distrayante, à condition bien sûr d'être dans la vibration ad hoc.