Le film se traîne un peu, à certains moment cela place l'ambiance mais à d'autres cela alourdit les paupières, surtout lorsqu'on les plisse sans cesse pour tenter d'apercevoir une parcelle même infime de charisme chez le bellâtre de supermarché Peter (Antonio Cantafora). On peut se rattraper fort heureusement grâce à la jolie Eva (Elke Sommer, vue aussi dans La Maison de l'exorcisme) et la présence bienvenue d'un Joseph Cotten à roulette pour pimenter un peu le casting masculin.
Mais ne nous le cachons pas, ce qui fait la force du film, c'est son réalisateur. Comme à son habitude, Mario Bava jette en pâture à nos yeux hébétés une photographie béton, les décors du château, intérieurs comme extérieurs, suffisent à placer une ambiance gothique et effrayante en diable, le brouillard venant parachever le tout.
Et que dire de ses courses-poursuites où il met en place des jeux de lumières à tomber par terre ?! Je rigole pas, j'ai chu (ce dernier point étant peut-être plus lié à une soi-disant maladresse innée qu'au réalisateur transalpin, je vous l'accorde).
Mais je m'égare, l'important étant de souligner la perfection de ses courses-poursuites. "Perfection" oui, j'assume.
Et je suis entièrement d'accord avec ma petite personne.
Pour ce qui est de l'horreur et du sang que l'on est en droit d'attendre à la lecture du titre, on s'en sort pas mal : vierge de fer, pendaison, fers chauffés à blanc, visage putréfié du baron, coupe de cheveux du héros... Tout est mis en place pour vous faire frémir.
Un bon Bava, avec du gothique classe et classique, et une héroïne à sauver.
Une fin bien trouvée.
La sorcière et l'enfant à l'air sournois sont rousses. Classique j'vous dis.