Je m'attendais à un téléfilm lisse et politiquement correct... pour me retrouver face à une oeuvre sensible et complexe.
Finalement Barry ne parle pas de Barack Obama, mais plutôt de la lutte d'un jeune étudiant en quête d'identité.
Perdu, complexé, tiraillé par des sentiments d'infériorité et une colère enfouie pour ses parents, Barry est un jeune homme qui ne comprend pas qui il est, d'où il vient ni où il va. Est-il plus attiré par les poètes, les philosophes ou l'économie? Va t-il assumer ses origines, la couleur de sa peau, l'abandon de son père ?
A t-il envie de se mêler à la communauté immigrée de Harlem ou de fricoter avec le beau monde des universités de la Ivy League ?
Choisit-il les noirs ou les blancs?
Voici tout le parcours que Barry entreprend à son arrivée à New York, où le spectateur le suit avec douceur et compassion.
Barry est une odyssée intérieure et psychologique, fine et sentimentale qui dépeint les luttes internes d'un jeune homme intelligent mais émotionnellement immature, qui va devenir adulte en faisant des choix, en essayant des parcours, en quête d'un lui même authentique et unifié.
Malgré la réalisation un peu lisse, les images restent somptueuses, la musique et les plans d'une sensibilité surprenante.
En conclusion, Barry se regarde en ouvrant grand ses yeux et son coeur, et si l'on est à la recherche d'un film intérieur et sensible.