Inspiré de ‘Brave New World’ d’Aldous Huxley, ‘Gattaca’ est un film au sujet passionnant. L’évolution des mœurs et de la société avec les avancées en génétique offre une réflexion intéressante sur l’éthique et le progrès scientifique. En revanche, l’œuvre se perd par moment dans un discours un peu pompeux qui pèse sur le récit.
Entre thriller et drame, c’est malheureusement plus vers ce deuxième genre que le film s’oriente. Certes le ton donnée à l’enfance de Vincent est pertinent et présente efficacement au spectateur dans les problématiques du film, mais ‘Gattaca’ s’attarde par la suite dans des grandes phrases vantant l’espoir et la volonté. Non seulement ces passages ralentissent le rythme du récit, mais finissent également par peser sur le spectateur. A force d’insister sur la volonté et le droit au libre-arbitre de Vincent, on en vient à trouver les performances d’Ethan Hawk et Uma Thurman un peu fades.
Cette facette un peu pompeuse de l’œuvre a au moins l’intérêt de se joindre à une réalisation au à l’austérité appliquée. Les scènes de nages par exemple, bien que d’une lourdeur évidente dans le contexte du film, offrent des séquences très esthétiques. En outre, le générique d’introduction est particulièrement soigné, et un plan à l’envers lors d’une scène érotique est plutôt original.
En fait, on aurait tout de même préféré que l’œuvre s’oriente plus sur le personnage de Jerome. Non seulement le film n’explique jamais vraiment pour quel raison l’ancien athlète accepte de prêter son rôle à un non-valide, mais le film aurait probablement gagné à augmenter la présence à l’écran de Jude Law. Son cynisme et le suspense exacerbée lors de la montée des escaliers donnent un aperçu du potentiel du personnage. Le film aurait peut-être gagné à être plus fun, comme le laisse envisager la touche comique finale du médecin.
Un film de science-fiction intéressant, mais un peu pompeux.