Inspiré du roman controversé de Joyce Carol Oates, le film nous raconte une version très romancée de la vie de l'actrice.
Subjugué par le roman, Andrew Dominik explique sa fascination pour Marilyn Monroe :
« Pourquoi Marilyn Monroe est-elle la grande icône féminine du xxe siècle ? Pour les hommes, elle est un objet de désir sexuel qui a désespérément besoin d'être secouru. Pour les femmes, elle incarne toutes les injustices infligées au féminin, une sœur, une Cendrillon, condamnée à vivre parmi les cendres... Je veux raconter l'histoire de Norma Jean en personnage central d'un conte de fées, un enfant orphelin perdu dans les bois d'Hollywood, consumé par cette grande icône du vingtième siècle. »
Absence d'un père, toxicité des hommes, aspiration à une vie meilleure... le film nous emporte dans la psyché noire et désespéré de Norma Jean.
Ana de Armas se livre corps et âme à son rôle, celui d'une Norma Jean qui voulait être aimée pour ce qu’elle était réellement.
Le reste du casting est très solide avec notamment Adrien Brody dans la peau d'Arthur Miller, Bobby Cannavale dans le rôle de la légende des New York Yankees Joe DiMaggio, Julianne Nicholson en mère de Norma Jean ainsi que Xavier Samuel et Evan Williams respectivement fils de Charlie Chaplin et Edward G. Robinson dans le film.
Andrew Dominik nous livre une mise en scène marquante avec des passages assez fous :
( Hollywood en flammes, foetus qui parle, scène d'amour à 3, étoiles qui se transforment en spermatozoïdes ... )
Il n'hésite pas également à passer du noir et blanc à la couleur et aux rares moments heureux de la star.
A noter aussi la musique signée Nick Cave et Warren Ellis qui est très envoutante.
Ce faux Biopic avec ses partis pris ainsi que ses nombreuses scènes crue et violente allaient forcément diviser et choquer.
À chacun de s'y faire son propre avis.