Bye Bye Blondie c'et l'histoire d'un amour adolescent entre deux punkettes, qui nait d'une rencontre à l'hôpital psychiatrique, et leurs retrouvailles inexpliquées après 20ans de séparation.
Le film est mauvais.
Il s'agit là d'un film gênant, parce que raté. Un film tellement raté qu'il met mal à l'aise, tant les intentions derrière l'enchainement de tous ces ratages sont évidentes. La nullité des dialogues surprend. L'histoire -sans intérêt- est un évident prétexte pour "dire des choses"; seulement, les messages et les thèmes traités par ce récit mal construit sont amenés avec une telle maladresse que le film sombre immédiatement dans le ridicule. Les scènes à visée provocante sont tellement exagérées qu'elles en sont grotesques , à l'image de la crise de nerfs de Soko, ado punk trop rebelle incomprise par ses parents comme par le reste de la société. D'autres séquences sont littéralement insupportables (hurlements stridents de Soko à chaque fois qu'elle pète un câble)... Les scènes de sexe sur fond de musique punk française et de bruitages de battements de coeur, entre les personnages de Dalle et de Béart reflètent l'inexistante alchimie entre les deux actrices et l'amateurisme de la mise en scène. Les cadres sont laids, c'est mal éclairé...
Le film décrit la relation entre deux ados mal dans leurs peaux, qui n'en auront jamais fini de faire leur crise... Bien que le sujet aurait pu donner lieu à un récit intéressant, ici, les deux femmes sont tout simplement ridicules, et leur histoire, sans réels conflits et sans aucun intérêt. A aucun moment on ne se sent investi devant cette débâcle de hurlements et de "mauvaises manières antisocial". Les personnages sont vides et définis par leur seul statut social.
Ce qui semble avoir été l'enjeu premier à l'origine du film comme du livre, c'est une envie de recherche du temps perdu avec des frappes punk en guise de madeleine, mais tout ce qui en ressort c'est un déploiement de nostalgie fade.
Le tout sonne comme un ridicule pamphlet adolescent, persuadé d'avoir un message fort à transmettre alors qu'en réalité l'auteur vient de découvrir ce que tout le monde connait déjà, ce que tout le monde a déjà vécu. En l'occurence le message serait:
"Les punks c'est pas des tarés, c'est des marginaux trop cools. La punkitude c'est un état d'esprit ok?"
et puis, peindre des croix gammées sur les oeufs de pâques et l'homosexualité féminine c'est trop provoc de ouf