L'Italie. Eté 1983. Un décor idyllique et du soleil toute la journée. Y a t'il un meilleur endroit pour tout remettre en question ? C'est ce qui arrive à Elio alors qu'il semblait sûr de tout au point que la vie lui paraissait devenir un peu ennuyante. C'est ce dont il s'est rendu compte en rencontrant Oliver, un charmant étudiant en histoire avec qui une alchimie se crée tout au long du film. Poser un avis tranché dessus me semble difficile puisque mon point de vue a changé entre mes deux visionnages. La première fois je ne comprenais pas l'histoire qui me semblait un peu vide, je ne trouvais pas les liens entre les évènements ; concrètement je n'avais qu'une vision superficielle de l'œuvre. Je sentais que l'essentiel du film me glissait entre les doigts et je voulais comprendre. C'est pour cela que quelques mois plus tard, débarrassée de mes a priori de la première fois, je décida de le regarder à nouveau. Beaucoup de choses me semblent plus claires et mon interprétation est drastiquement différente. C'est donc à partir de celle-ci que je vais exposer mon avis globalement positif sur ce film.

Tout d'abord sur la forme : prêter attention aux plans a son importance. On note un contraste entre des plans de paysages fades lorsqu'Oliver part et d'autres plus vivants lorsqu'il revient. On comprend que le choix des plans de paysage dépend de l'état d'esprit d'Elio. Ce genre de technique rajoute au film un aspect philosophique : un spectateur avec une certaine sensibilité ne passe pas à côté et peut, comme moi, être fasciné par une idée comme celle-ci.

Maintenant sur le fond, beaucoup de thèmes composent l'histoire et la façon dont ils sont abordés rend l'expérience du film unique à chacun. En effet, le fait de voir des messages dans les détails ou bien d'en rester à une vision superficielle construit un avis bien différent.

Pour ma part mon interprétation des thèmes m'a donné un excellent avis, je vais donc les expliciter :

- là où la caméra montre le désir, les plaisirs charnels, j'ai distingué une forme d'amour à l'état pur qui n'a pas été polie par de grands discours clichés. On assiste à la naissance de sentiments brut, non édulcorés.

- là où la caméra montre deux personnes que rien ne semble lier, j'observe que l'amour et l'attirance sont plus complexe à concevoir qu'il n'y paraît. On ne comprend pas pourquoi ni comment ils s'aiment et pourtant leur attachement grandement visible résiste au temps et à la distance.

- là où la caméra différencie les scènes avec Oliver des scènes sans, je remarque le développement d'une obsession de la part d'Elio. Des sentiments nocifs quand poussés à l'extrême semblent ici rendre les deux personnages plus vivants : la jalousie, l'impatience, le désir se ressentent partout et nulle part à la fois. En effet malgré que l'intrigue tourne autour de leur histoire d'amour, rien n'est jamais complètement distinct, beaucoup d'éléments restent implicites, ce qui a été frustrant pour moi bien que cela ajoute à la beauté et au réalisme du film.

Dernière louange et pas des moindres ,je voudrais citer une réplique d'Oliver qui m'a particulièrement marqué : "La signification du fleuve n'est pas que les choses changent, qu'on ne peut les revivre, mais que certaines choses restent les même qu'en changeant" Cette citation est poignante car en regardant tout le film on comprend qu'elle explique beaucoup de choses, ce qui montre encore une fois que tout est lié, que n'est rien n'est laissé au hasard, ce qui ajoute à la beauté du film.

Les défauts que je lui trouve encore actuellement je ne peux les décrire, je sais qu'ils viennent de mon ignorance et incompréhension.

NB : Je relève dans mes explications plusieurs zones de flou, tout n'est pas compréhensible et je m'en excuse. Pour autant je ne pense pas pouvoir rendre ma critique plus claire : je l'ai écrite à partir de mes interprétations et ressentis, eux-mêmes flou, ce qui rend mon propos obscur mais authentique.

nonoprod
8
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Créée

le 27 mai 2024

Modifiée

le 27 mai 2024

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nonoprod

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