On retrouve avec plaisir Xavier, Isabelle, Martine et Wendy pour un troisième opus de leurs (més)aventures, à l'aube de la quarantaine cette fois-ci.
Leurs vies sont toujours aussi bordéliques, notamment celle de Xavier (d'où le titre), ce qui permet à Cédric Klapisch d'aborder avec humour un certain nombre de problématiques sociétales ou existentielles.
Le risque d'un troisième épisode est, à l'image récemment du "Coeur des hommes", d'être celui de trop, où la simple nostalgie des fans et des équipes de tournage ne suffisent plus à faire un bon film.
"Casse-tête chinois" évite cet écueil de justesse, grâce à une certaine évolution des personnages et des situations, même si on reste assez loin de la magie de "L'auberge espagnole" et des "Poupées russes".
De toute évidence, il s'agit de l'épisode le moins marquant de la saga, mais on passe malgré tout un bon moment à New York avec cette petite bande, à laquelle on s'était attaché, grâce à des comédiens convaincants qui font toujours corps avec leur personnage.
Désormais quadragénaires et (un peu) plus sereins face aux vicissitudes de l'existence, Romain Duris reste en effet ce type tourmenté et indécis, Cécile de France cette fille directe et volage, Audrey Tautou est toujours aussi chiante (pas tout à fait, j'exagère), quant à Kelly Reilly, la britannique demeure passionnée et sans concession (mais on la voit très peu).
Même dans un film plus faiblard, piloté par un Klapisch moins inspiré, qui exploite des pistes scénaristiques déjà vues et revues pour certaines, on se laisse prendre au jeu, toute une génération de spectateurs ayant grandi avec ces comédiens et leur personnage, ce qui ne favorise pas l'objectivité devant ces retrouvailles un brin forcées.