Companion
6.2
Companion

Film de Drew Hancock (2025)

Grande joie que de tomber en début d'année sur un long-métrage horrifique intriguant au synopsis flou... et malheureusement aussi au marketing trop bavard. Car oui : Companion rejoint la triste liste des films dont les bande-annonce ruinent l'expérience de visionnage en balançant sans égard le savoureux twist. Mais à l'image de Rose survivant au naufrage du Titanic, je suis plus ou moins parvenu à échapper de justesse au marketing foireux, me garantissant plus ou moins une expérience cinématographique totale : je n'avais aucune idée de quoi parlait le film.


Pour ceux et celles qui n'en savent encore rien, je ne citerais ici pas le twist... bien que Companion n'attende guère longtemps pour nous le balancer à la figure. A peine 20 minutes et la vérité finit déjà par éclater à grand renfort d'exposition lourdingue... et le film semble en avoir conscience. Mieux : il semble s'en amuser.

Traitant vaguement de la masculinité toxique, Companion prend un malin plaisir à se moquer de ses personnages, antagonistes en herbe aux relations amoureuses franchement glauques quand on se prend le temps d'y réfléchir. Le comique de situation n'est que renforcé par des situations qui obligent les personnages à prendre des décisions toujours plus pires, enfonçant un clou qui n'a de cesse d'être planté, jusqu'à un final assez réjouissant où le film, devenant meilleur avec la durée, a pris la saveur d'un bon vin mature (ceux qui auront vu le film comprendront l'analogie, ou plutôt l'eunologie, loooool...).

Ma seule vraie frustration avec ce Companion est qu'il ne veut jamais vraiment se lâcher, offrant quelques moments d'action et de gore malheureusement bien timides. Tout ça sent le film au budget très réduit, au-dessous de l'ambition d'un réalisateur pourtant bien inspiré niveau beaux plans et dialogues croustillants (quoique souvent extrêmement lourdingues et appuyés).


Ouais franchement, c'est pas trop mal Companion. Une belle virée chaotique dont on sort assez satisfait, du moins bien plus que le précédent soi-disant "tour de force" de l'équipe de production derrière le film, à savoir le colossal ratage nommé Barbare.

MonsieurNuss
7
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le 1 févr. 2025

Critique lue 6 fois

MonsieurNuss

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