A l'heure actuelle, Gillian Flynn est la romancière en vogue à Hollywood.
Après "Gone girl", adaptation par David Fincher de son best-seller "Les apparences", c'est désormais "Les lieux sombres" qui connaît une transposition sur grand écran.
Pour son premier long-métrage aux Etats-Unis, le français Gilles Paquet-Brenner ("Gomes & Tavares", "U-V", "Elle s'appelait Sarah"...) ne parvient pas à rivaliser avec le grand Fincher.
Malgré un casting de tout premier plan, "Dark places" s'avère être un film laborieux et inégal.
Le scénario du livre éponyme, comme tout bon roman policier, repose sur une intrigue machiavélique, des rebondissements spectaculaires et des coïncidences pas très vraisemblables.
Et ces éléments passent généralement mieux à l'écrit ; transposés à l'image, ce genre de twists improbables chargés de surprendre le public ont tendance à paraître très artificiels, voire à rappeler certaines grosses ficelles de séries TV bas de gamme.
J'exagère un peu pour me faire comprendre, mais certaines séquences laissent une impression WTF...
Enfin, je reprocherai à "Dark places" d'être un peu longuet, et de proposer quelques passages au goût de déjà-vu.
Malgré toutes ces réserves, j'ai quand même passé un bon moment devant cet honnête divertissement, qui distille une atmosphère mystérieuse somme toute plaisante, d'autant que je suis personnellement fan de polar et d'ambiances troubles et mystérieuses...
Et puis, quitte à me répéter, quelle distribution mes amis! Autour d'une Charlize Theron au look androgyne tendance plouc (casquette vissée en permanence, peu ou pas maquillée...), on retrouve ainsi Christina Hendricks, Chloé Grace Moretz, Nicholas Hoult, Tye Sheridan, Corey Stoll ou encore Drea De Matteo.
Rien que pour ce casting de rêve, "Dark places" mérite bien un petit coup d'œil.