Adapté d'un roman américain, "Dernier domicile connu" est un polar héxagonal old school, austère sur la forme et amer sur le fond, qui valorise le minutieux travail de terrain des petits flics, peu appréciés dans la France de l'immédiat après 68.
Le personnage de Marlène Jobert apparaît vraiment cruche par moment, mais cela renforce son binôme avec Lino Ventura, le vieux cheval blessé.
Au rayon des défauts, signalons en outre les dialogues assez faibles et certains passages manquant de subtilité.
L'autre intérêt du film réside dans la vision de ce Paris disparu, avec ses pavés, ses enseignes défraîchies, ses petits commerces... Et les barres HLM qui commencent à se tailler une "belle" place dans le paysage.
"Dernier domicile connu" reste surtout associé à sa bande originale mémorable signée François de Roubaix (et son thème principal à l'origine de la fameuse reprise de Robbie Williams), qui vient ponctuer une mise en scène efficace de José Giovanni, qui réalise peut-être ici son meilleur film.