Troisième visionnage, dont une fois au cinéma, pour ce film de Kubrick que j'apprécie toujours autant. C'est par la minutie de la reproduction, qui donne à l'ensemble un aspect documentaire, le tout couplé à une époque où dire des choses pareilles pouvait vous faire accuser de traîtrise, donc le courage d'un tel film, et où un tel scénario n'avait rien d'inconcevable, c'est pour toutes ces raisons enfin que Docteur Folamour emporte tellement l'adhésion aujourd'hui. Ajoutons sa mise en scène élégante et son burlesque mâtiné de désespoir, le personnage savoureux de Docteur Folamour, ancien nazi pas désolé pour un sou qui évoque irrésistiblement Werner Von Braun, et les différentes péripéties de la dernière partie.
Cerise sur le gâteau, le clivage du discours et le biais des différents personnages résonne d'un écho dramatiquement moderne.