Au début des années 60, un général américain fou et paranoïaque s'enferme dans une base aérienne et lance des bombardiers nucléaires contre l'Union soviétique. Le monde se retrouve joyeusement au bord de l'anéantissement.
Deux ans après la crise missiles de Cuba qui a bien failli dégénérer, Stanley Kubrick nous dresse la plus mordante des satires sur la Guerre froide. Peter Sellers y donne toute la mesure de son talent en interprétant trois rôles, pas moins : le président des Etats-Unis, un colonel anglais et le Dr Folamour, un scientifique nazi récupéré par les Etats-Unis. Ce choix de casting a de quoi surprendre (Kubrick y a été obligé par contrat) mais s'avère payant. Réussir à transformer la paranoïa de la dissuasion nucléaire en petit théâtre de l'absurde ça tient véritablement du miracle. Et rien ne ternit la douce voix de Vera Lynn, pas même l'apocalypse nucléaire.