Où l'on retrouve à Rome Don Camillo monseigneur du Vatican et, dans le même temps, comme de par hasard, Peppone sénateur.
Six ans après leurs dernières frasques cinématographiques, Fernandel et Gino Cervi réapparaissent vieillis dans le film comme dans la vie. Sans doute leur nouveau statut et l'âge de la sagesse sont-ils propices au renouvellement des deux personnages. Pas vraiment. Le réalisateur Carmine Gallone ramène l'un et l'autre dans leur village de Brescello où ils se livrent à leur redondante querelle politique. Une pige, en somme, au service de ses anciennes ouailles pour l'un, de ses anciens administrés pour l'autre.
On retombe malheureusement très vite dans l'ordinaire de la série. Le scénario, sans unité, construit sur diverses et artificielles péripéties, se borne à étayer le vain conflit idéologique entre le chrétien et le communiste. On regrette, dans ce cinquième et dernier épisode -avec Fernandel et Cervi- plus que dans les précédents, que les auteurs n'ont pas essayé d'approfondir les caractères des deux comparses. Plus d'humanité, plus de nuances et de subtilité n'auraient pas nui pourtant à des personnages essoufflés et trop longtemps maintenus dans la caricature épaisse (et pour ma part, je note que les bigots sont mieux traités que les rouges...)