Dracula 3 D : Dépassé ? Désespérant ? Devraitarrêterlesdégâtsmaintenant ?
Je ne sais même pas par quoi commencer...
Les points positifs ? Bon, ben ça va être vite vu :
- L'actrice rousse incarnant Tanya a de très beaux seins.
- L'actrice rousse incarnant Tanya a de très beaux seins la seconde fois aussi.
- Asia Argento a de beaux seins.
- Euh...
Voilà.
Sinon, j'en arrive à me dire que Dario Argento continuera toujours de me surprendre. Dans le pire j'entends. Comment, après nous avoir offert Les Frissons de l'Angoisse, Suspiria, etc. peut-on en arriver à ça ? Je me répète, mais venant d'un réalisateur que j'adule et qui a réalisé certains de mes films favoris, j'en ai presque de la peine, vraiment. J'en suis venu à repousser à chaque fois à plus tard le visionnage d'Opéra, dernier de ses bons/corrects films que je n'ai pas encore vu pour me dire qu'après avoir enchaîné Card Player, Giallo et donc aujourd'hui, Dracula 3D (remarquez que l'on sait à quoi s'attendre dès le titre) je pourrais conclure la filmographie du fantasque cinéaste sur une note, je l'espère, positive.
Mais revenons-en au film.
Si vous avez lu Dracula de Bram Stoker, vous pensez raisonnablement que vous serez en terrain connu avec ce film, n'est-ce pas ? Mais c'est sans compter Dario qui grille fusible après fusible.
Vous assisterez à la transformation de Dracula, non pas en chauve-souris, mais en hibou, en nuée de mouches ou encore... en mante religieuse géante. Vous avez bien lu. Cette scène est juste totalement irréelle, arrive de nulle part et à provoqué chez moi un éclat de rire, mais plus par gêne/nervosité qu'autre chose.
Dario : une mante religieuse dans DRACULA ?? Que quelqu'un vienne lui faire sa piqûre !
Et rien ne va dans ce film, pourtant j'aimerais pouvoir mentionner d'autres points positifs que les formes généreuses des actrices principales...
Les décors ?
Tout droit tirés d'un mauvais film érotique à tendance moyenâgeuse, le manoir lugubre du sanglant comte faisant plus penser à un paisible château en bord de Loire. Les ciels numériques, la fumée du train en images de synthèse foireuses... Pour les ambiances visuelles hors du commun que le réalisateur avait su créer par le passé, on repassera.
Le casting ?
Alors le choix de prendre des acteurs / actrices italien(ne)s et de les faire jouer ou doubler en anglais c'est vraiment, mais alors vraiment pas une bonne idée.
L'interprête de Jonathan Harker fait penser de par son attitude à un gros benêt, je n'ai jamais vu Asia Argento mal jouer comme cela, Rutger Hauer fait ce qu'il peut avec ce qu'on lui donne et que dire de Thomas Kretschmann, sensé nous faire trembler de terreur en incarnant le plus célèbre des vampires ? (hormis le fait que les fans les plus assidus d'Argento le reconnaîtront, ce dernier l'ayant déjà fait tourner dans Le Syndrome de Stendhal, en 1996). Et bien, ce brave Thomas a du trop regarder le film culte de 1931, Dracula. Au bas mot, je pense environ 50 fois de trop. C'est bien simple, on sent que l'acteur cherche à singer Bela Lugosi, ce qui en soit est déjà stupide, mais atteint des sommets lors de l'énonciation de la fameuse phrase "Listen to them... The children of the night (...)". Je m'attendais presque à le voir imiter l'accent reconnaissable entre tous de l'acteur transylvanien, histoire de finir de se vautrer dans le n'importe quoi le plus total.
La musique ?
Cela aurait pu rattraper un peu, surtout lorsqu'au générique de début on voit s'afficher le nom de Claudio Simonetti, ancien membre des Goblin, et qui a composé pour les réalisations d'Argento ses plus belles musiques de film. Mais non, là aussi : loupé ! On croirait la musique d'un mauvais téléfilm, la plupart du temps ça ne colle même pas avec ce que l'on voit à l'écran... A croire que le déclin est contagieux.
A part pour les admirateurs invétérés, dont je suis, de Dario, je pense que vous pouvez facilement faire l'impasse et vous tourner plutôt vers ses anciens films, sinon le risque est grand de finir la tête entre les mains, éructant des "pourquoi, mais pourquoi ?!" d'incompréhension.
Puis 2 minutes 30 de seins, mêmes beaux, c'est pas assez pour supporter l'heure trois quarts restante.