Ce qui était drôle dans "En Passant Pécho", la websérie de 2012 sur les dealos et les iencli, c'est qu'on y croyait. Bien sûr, les personnages étaient outrageusement exagérés, mais le fond de la relation dealer-client était tellement bien retranscrit que la mayonnaise prenait vraiment.
Le Revival de 2015 était assez catastrophique, avec des blagues débiles et lourdes à base de gode en mousse et de cosplay DBZ.
Le film quant à lui lui, est asbolument éclaté au sol pour paraphraser le poto Cokeman. Rien ne va. La réal est aux fraises, le scénar de buddy movie sauce Pineapple Express est dépourvu d'intérêt, et malgré un casting prometteur il n'y a rien à sauver.
Le film est moche, les acteurs sont en roue libre (notamment Fred Testot et Bun-Hay Mean) malgré quelques performances honorables (Benjamin Tranié, Charlotte Gabry), les rebondissement sont amenés n'importe comment.
Pire, le personnage de Cokeman (dealer énervé de véritable coke addict à sa propre came dans la websérie, devenu abruti démoniaque et grotesque gavé au placo hallucinogène dans le film) transforme ce qui aurait du être une film à gag un peu lourd en une expérience souvent glauque, que la B.O vient amplifier dans les grands moments de pathos.
Bref, En Passant Pécho : Les carottes sont cuites est un nanar de compétition, qui fait à peu près tout SAUF rendre hommage à la websérie culte du début de la décennie passée. En cela, il en devient presque fascinant et prouve une fois de plus que les blagues les meilleures sont bien les plus courtes.