Gemma bat à plate couture Bova... euh Bovery !!!
Fabrice Luchini, quand bien même il est dit ou plutôt il dit, puisque c'est lui le narrateur, qu'il est un ancien bobo parisien, en boulanger normand, on n'y croit pas des masses. On y croit pas des masses d'autant plus que son personnage n'est pas vraiment creusé, reste flou, ce qui en plus bien sûr n'aide pas à le rendre crédible mais n'aide pas non plus le spectateur à s'identifier à lui.
L'intrigue quant à elle, dont il est inutile de préciser qu'elle fait énormément référence au roman de Gustave Flaubert "Madame Bovary", n'est pas déplaisante mais là encore peu creusée ce qui rend d'une très grande fadeur certains moments, à l'instar surtout de la romance avec le fils de la châtelaine du coin qui donne juste l'impression d'être là pour faire un parallèle avec celle entre Rodolphe et l'(anti-)héroïne de Flaubert.
Un exercice artificiel qui n'aurait pu qu'être sans le moindre intérêt s'il n'y avait Gemma Arterton. Mon regard masculin ne pouvait bien sûr qu'accrocher cette véritable bouffée de beauté et de fraîcheur qui a elle seule réussit à rendre digeste un ensemble qu'on aurait même pas daigné ingurgiter sans cela. On pourra juste regretter que la présence de l'actrice soit beaucoup plus intéressante qu'un personnage un peu trop lisse pour convaincre. Ce qui fait que Gemma bat à plate couture Bova... euh Bovery.