Je continue mon introspection de la saga James Bond en me replongeant dans ce qui est peut-être l'un de ses « épisodes » les plus cultes (chanson comprise) : j'ai nommé « GoldenEye ». Pourtant, je ne vous cache pas avoir de sérieuses réserves sur ce dernier. D'un côté, je lui reconnais la capacité d'aller au bout de toutes ses audaces, proposant quelques scènes parmi les plus « WTF » de l'univers (voire du cinéma), de cette mythique scène d'introduction (« pour l'Angleterre, John!! ») montrant Pierce « presque jamais une égratignure » Brosnan redressant un avion en plein vol après avoir sauté dans le vide ou cette destruction massive en bonne et due forme de Saint-Pétersbourg en char d'assaut : franchement, il fallait oser.
De l'autre, aussi assumé soit-elle, ressusciter cette bonne vieille Guerre froide, pas toujours de manière très subtile (euphémisme), je ne suis pas sûr que c'était l'idée du siècle, donnant, à mon sens, un côté presque « hors d'âge », à l'image d'un méchant, certes, plutôt efficace dans son registre, mais sans grandes nuances. Cela a pour conséquence de me soûler un peu, parfois, les nombreuses scènes d'action, l'humour pas toujours au meilleur et une « James Bond girl » très anecdotique ne plaidant qu'assez peu en sa faveur. Maintenant, c'est vrai que ce n'est pas n'importe quel titre. Même si je ne l'aime pas tant que ça, que ce soit à travers le futur jeu vidéo ou ses scènes pour le moins spectaculaires, la première du beau Pierce (pas le meilleur interprète, certes, mais très supérieur à ce qu'on a parfois pu en dire), « GoldenEye » reste un « must see », excessif et grandiloquent, fun et totalement hors limite : Martin Campbell fera toutefois bien mieux onze ans plus tard avec le remarquable « Casino Royale ».