James Bond et Alec Trevelyan (006) doivent saboter un complexe d'armes chimiques soviétique. Trevelyan est tué et Bond parvient à s'échapper de justesse avant l'explosion.
Une dizaine d'années plus tard après la chute de l'URSS, une arme secrète est détournée : le Goldeneye, un satellite qui produit une détonation détruisant les systèmes électriques terrestres, capable de causer des destructions immenses.
Bond est envoyé en Russie pour enquêter sur un terroriste vendeur d'armes surnommé Janus.
Après le départ de Timothy Dalton et un hiatus juridico-financier de six ans, notre agent préféré revenait avec un nouveau visage, celui de Pierce Brosnan, longtemps désiré par les producteurs et enfin débarrassé de son contrat pour la série Remington Steele.
La guerre froide est terminée, la série entre à pleine puissance dans les années 1990 au milieu des reliques et des ruines du monde soviétique : un prologue tonitruant quoiqu'un peu improbable (hello, je saute du haut d'un barrage en Suisse... euh URSS pour entrer dans une usine en bas d'une vallée et ressortir quelques minutes plus tard de cette même usine... en haut d'une montagne?! - oui parce que Arkhangelsk en réalité c'est une ville portuaire dans une zone bien plate voyez-vous), une des meilleures chansons d'introduction par Tina Turner, des cascades défiant la physique (le plongeon et l'avion), des fusillades et explosions en quantités industrielles, la musique d'Eric Serra non moins industrielle (oscillant entre le bon et le moins bon) marquant elle aussi le changement d'époque, une poursuite en char dans les rues de Saint-Pétersbourg... Ils n'ont pas lésiné sur les moyens pour cette renaissance, c'est le moins qu'on puisse dire.
Du côté de la galerie des méchants, Bond trouve un ennemi à sa mesure en la personne de l'excellent et charismatique Sean Bean. Famke Janssen joue la plus dérangée des acolytes-tueuses de cinéma, elle adore étouffer les hommes ... entre ses cuisses, Alan Cumming en fait des caisses dans le stéréotype du hacker "geek" à lunettes et Gottfried John se pose en digne héritier de Steven Berkoff pour camper un salopard de général russe renégat. A noter qu'aucun de ces acteurs n'est russe, ce sera donc le bon vieux accent caricatural.
Pierce Brosnan impose d'emblée sa présence entre décontraction, humour sec et fermeté, une sorte d'hybride entre Sean Connery et Roger Moore, mais il cherche tellement à leur ressembler qu'il risque de paraître parfois presque fade. A mentionner également, l'entrée en scène de la grande Dame Judi Dench dans le rôle (féminin pour la première fois) de M, qui se charge tout de suite de mettre les points sur les i avec son meilleur agent. L'irremplaçable Desmond Llewelyn (Q) fut fidèle au poste et toujours aussi désopilant malgré son âge.
Un cocktail explosif loin d'être sans défauts mais rondement mené par Martin Campbell, et de loin le meilleur de Brosnan.
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