C'est vraiment la séquence de fin, assez originale et très réussie, qui fait basculer ma note de 5 à 6/10. L'étrange musique à base de percussions signée Hans Zimmer fait merveille lors de ce dénouement émouvant.
Jusque là, le réalisateur Peter Weir nous avait concocté une comédie sentimentale new-yorkaise à l'ancienne, à la tonalité mélancolique, presque triste, mais hélas sans grand éclat.
L'humour s'avère peu présent, en tout cas peu percutant, si ce n'est le comique de situation, avec cette opposition archétypale entre la new-yorkaise écolo snobinarde (Andie MacDowell), et la brute française, un peu voyou, un peu rustre (notre Depardieu national).
On est à des années lumières des allusions sexuelles et des gags scato omniprésents dans les rom'com' contemporaines, ce qui n'est pas forcément désagréable.
"Green card" diffuse un charme désuet, mais manque de relief, avec notamment une absence de seconds rôles marquants, si ce n'est à la rigueur Bebe Neuwirth en bonne copine délurée, ou l'inquiétant Ethan Philipps en inspecteur de l'immigration.
Cela dit, la (relative) mauvaise réputation du film apparaît un peu excessive, l'australien Peter Weir signant un divertissement gentillet mais plutôt agréable.