Hard Day par Kroakkroqgar
En 2007, ‘The Chaser’ confirmait le talent des sud-coréens pour les thrillers au suspense vicieux, et ‘Hard Day’ poursuit sur la même voie. Si l’œuvre propose une atmosphère moins violente et oppressante que son aînée, on y retrouve un enchaînement de situations de stress intenses et de retournements de situation qui ne laisse aucun répit ni au personnage, ni aux spectateurs.
‘Hard Day’ ne s’embarrasse pas d’introduction, et plonge son personnage principal dans les ennuis avant même qu’on ne connaisse son nom. A partir de là, le scénario et le montage profite de la moindre occasion pour donner des sueurs froides à Go Geon-soo et garder le spectateur sur le qui-vive en permanence. De plus, le réalisateur joue un peu de nos attentes avec un certain humour noir, par exemple en évitant l’explosion de la voiture du collègue de Go. Le procédé est donc particulièrement captivant, mais également jubilatoire, et définitivement divertissant.
A côté de cette gestion rythmique sans faux-pas, il faut admettre que ‘Hard Day’ propose un scénario efficace. Immergé au cœur d’une police corrompue où personne n’est innocent, le film évite les gros clichés du genre et offre une intrigue tout à fait satisfaisante.
C’est également grâce aux acteurs que le récit se suit avec intérêt : le personnage principal est mine de rien plutôt sympathique, mais c’est surtout son adversaire qui s’impose à l’écran. Aussi charismatique que redoutable, Park Chang-Min est clairement la plus-value de l’œuvre.
On soulignera encore une mise en scène très réussie et une excellente photographie. Par ailleurs, on appréciera que le réalisateur ne se soit pas conformé à l’emploi d’images fortes en hémoglobine pour accentuer la violence des combats.
Un thriller au rythme jubilatoire.