Hardware
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Hardware

Film de Richard Stanley (1990)

"Hardware" c'est une sorte de Terminator fauché. En appartement.
Je m'attendais à un film post-apocalyptique, ce que son début laisse présager avec ses nomades qui ne détonneraient pas dans "Mad Max" premier du nom, ses villes crasseuses (New York nous apprend-on "croule sous les vers"... c'est qu'il y a des détails dont on se passerait) et ses déserts de dunes rouges comme l'enfer. Après les dix premières minutes on bascule plutôt dans le genre SF/horrifique à la "Oh mon dieu ce diable de robot veut ma peau !".
Et c'est parfois pas mal, parfois nanardesque (la transmission de pensée à la fin... NON !) mais finalement.. ben toujours assez sympathique à regarder.


Série B fauchée, l'action se déroulera donc en huis clos dans un appartement plutôt que dans le désert et / ou la métropole déchue aperçus plus tôt.
Avec un filtre rouge dont le réalisateur semble être tombé amoureux. C'est que ça rend bien t'as vu, le rouge c'est la désolation mec ! (faut lui dire qu'en fait : pas du tout).
Du coup tout est rouge : le désert, le ciel, les sculptures de l'héroïne qui est elle même... rousse.


On ne va pas se le cacher : le scénario est d'une minceur frôlant l'anorexie et je doute un peu de certaines idées telles que se servir d'une bête batte de base-ball pour combattre un monstre d'acier qui a, fixé à ses membres supérieurs, une perceuse et une scie circulaire, entre autres joyeusetés. Quand à la révélation finale sur LE point faible de cette maléfique cuirasse... Bon, je ne veux rien vous spoiler mais je me suis marré cinq minutes.
On nous vend Iggy Pop au générique alors qu'on n'entendra que sa voix (sachant que j'ai regardé le film en VF... voilà) et Lemmy (Motörhead) fait une courte apparition en chauffeur de taxi qui écoute "Ace of spades" à la radio.
Subtil.


Pas mal de défauts donc mais j'ai passé un bon moment. Ben oui.
Le robot loupé se révèle plutôt fendard quand il s'emmêle les pinceaux dans les draps et le fameux filtre rouge l'avantage (comprendre = on ne le vois généralement que très mal) et il nous servira quelques boucheries assez sympathiques bien que le sang ressorte peu dans tout ce rouge.
Je ne m'attarderai pas sur Dylan McDermott que je trouve d'une insipidité au-delà du tolérable, et vous dirais plutôt que j'ai bien aimé Stacey Travis, et pas seulement parce qu'elle est rousse. Elle se révèle surtout crédible voir même badass dans ces affrontements multiples, et nimbés de rouge, face au tas de ferraille vindicatif !


En bref ce film est loin d'être parfait ou même bon, mais je l'ai 'achement aimé.
Que voulez-vous, c'est ma came ce genre de série B, je suis toujours indulgente du moment que je ne m'ennuie pas et "Hardware" passe crème comme on dit chez toi.
Le fait que je me sois infligée Cinéman hier ne doit surement pas être étranger au fait que j'ai envie de tout trouver bien pourvu que "plus jamais ça !" (ouais je te raconte ma vie, au pire ferme les yeux et tape sur "Echap"... Loupé ! T'es encore là!)


Par contre si je croise une seule personne habillée en rouge aujourd'hui, il y a des chances que je rende mon déjeuner.
Arf.

Pravda
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le 19 juin 2015

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Pravda

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