Je ne vais pas jouer au naïf. Je savais très bien que la mythologie grecque allait être ensevelie sous le ketchup américain... rien que le titre... Car évidemment si elle avait été adaptée scrupuleusement, avec son lot de meurtres, de viols, de consanguinité, d'incestes, on aurait été beaucoup plus proche de Game Of Thrones que de l'univers Disney... Bref, ce serait complètement idiot de reprocher cela...
Mais par contre, ce que j'admets moins, c'est d'abord un graphisme franchement laid et des effets spéciaux qui piquent les yeux (la séquence avec l'Hydre, beurk... !!!)...
Mais ensuite et surtout, c'est que même si on enlève les viols, les meurtres, la consanguinité, les incestes, il y avait très largement la matière pour Disney et ses thématiques habituelles à donner un dessin animé épique et imposant voire gigantesque. Un long-métrage d'animation Disney autour des douze travaux d'Héraclès... euh pardon d'Hercule, ça aurait pu donner quelque chose de très très bon, et où bien évidemment l'humour aurait été tout à fait la bienvenue. Mais non, à la place, on a le scénario de Superman (je ne déconne même pas, globalement c'est un remake caché de Superman, il suffit juste de comparer les deux films !!!), pour l'originalité à base de mythologie, on repassera. Pour les Douze Travaux, à part l'Hydre et la peau de Scar, qui peut éventuellement rappeler très lointainement celle du Lion de Némée mais vraiment lointainement, rien à l'horizon...
La seule chose qui peut être sauvée de l'ensemble c'est le méchant Hadès (plus proche d'ailleurs de la figure de Satan que de celle de l'original !!!), assez drôle et qui écrase totalement les autres personnages, qui sont assez insignifiants. Ses deux sbires, pas franchement intelligents, auraient pu être bons et très amusants s'ils avaient été plus exploités.
La période, après le sommet du sommet qu'est Le Roi Lion et la résurrection qu'est La Reine des neiges, a donné peu de dessins animés purement (c'est-à-dire que je ne compte pas, cela va sans dire, les Pixar !!!) Disney intéressants, et Hercule est très loin d'être l'exception à la règle.