Le nouveau film de Quentin Dupieux nous emmène une nouvelle fois en absurdie, mais pas de redite pour autant. Une fois posé le postulat de cette trappe dans la cave, le film emprunte des chemins un peu plus sérieux, moins surréalistes, sur le fond :en abordant les thèmes de l'obsession de la jeunesse, de la virilité, du couple etc.. (une critique parle d'une sorte de conte moral, pas faux). .Le comique vient surtout des scènes concernant le personnage de Benoît Magimel. C'est souvent hilarant (et malgré le sujet -une histoire de pénis électronique- ça ne fait pas sombrer le film dans la vulgarité).
Interprétation excellente. Et comme toujours , mis en scène avec classe , de façon assez classique(bonne idée que les moments en accéléré, qui font avancer l'histoire). Une bonne idée pour ce type d'histoire. Et belle musique, composée d'airs de Bach réarrangés façon jazzy-synthé; c'est très bien fait. Les plus utilisés-ou les extraits les plus longs- : la badinerie de la suite en ré (on l'entend déjà dans la BA), un passage du choral du veilleur, et Jésus que ma joie demeure (cette dernière sur le générique de fin).
Si le postulat du conduit et de la trappe est bien exploité, le film laisse un peu tomber l'hstoire du saut dans le temps (qui semble ne pas concerner tout le monde...), pour se concentrer sur celle du rajeunissement. Et le déroulement peut rappeler celui des films horrifico-fantastiques où une trappe ouvre sur un autre univers, même si ici le traitement est original;