Le scénario part dans tous les sens, multiplie les fausses pistes comme les "héros" potentiels et se perd en route.
Mais il reste la puissance visuelle d'Argento, époque "Suspiria". Des éclairages subjuguants et improbables, qui mêlent le rose et le bleu pour des tableaux qu'Argento voulaient inspirés des préraphaélites.
On parcourt "Inferno" comme on visite un musée, en s'arrêtant sur certaines scènes hors norme: la plongée en enfer d'Irene Miracle (probablement la plus belle scène aquatique qu'il m'ait été donnée de voir), Daria Nicolodi, défoncée, qui se planque derrière un rideau (http://www.horrorphile.net/images/inferno-daria-nicolodi1.jpg), l'hôtel et ses couloirs baroques...
Tout ça est très imparfait (cf. la scène des rats qui casse le rythme et n'a pas grand-chose à foutre là, l'attaque des matous de l'enfer, tout simplement ridicule) mais aussi très attachant. Reste à voir le dernier volet des Trois mères, au risque de se gâcher le plaisir...