Quentin, t'es gentil, tu restes dans la cour de récréation. Tu nous distrais avec d'excellents films comme "Pulp Fiction" ou "Reservoir Dogs", mais tu laisses s'il te plaît aux mains des cinéastes adultes ce qui touche à la seconde guerre mondiale et, plus généralement, à l'histoire. Tu peux apprendre de Steven Spielberg (La liste de Schindler, Il faut sauver le sodat Ryan, La couleur pourpre), de Stanley Kubrick (Les sentiers de la gloire), pourquoi pas de Rimbaud (Le dormeur du val) etc. Quand tu sera grand, j'espère que tu réaliseras...
Une autre façon de critiquer ce film (pour être plus clair) :
De nombreux cinéastes situent leur action dans l'Histoire, en inventant complètement l'intrigue (Gladiator), en s'inspirant de faits réels (La Liste de Schindler, Le Dernier Samouraï, Braveheart etc.).
Aucune de ces œuvres ne se permet de toucher à la grande Histoire.
Non, Hitler n'a pas péri dans des souffrances atroces dans un incendie. Il s'est tiré une balle dans la tête, a évité tout jugement et toute condamnation. La vérité historique c'est que hélas, il s'en est bien sorti.
Cela fait du bien à qui de le voir cramer dans un cinéma ? Est-ce que cela apporte un soulagement aux déportés ou à leur descendance ? Ou n'est-ce pas là le fantasme d'un petit garçon qui aimerait que ce soit passé comme cela ?
Impossible pour moi d'adhérer à cette ineptie. Je trouve cette issue insultante pour un film qui n'a rien d'une uchronie ou d'un film fantastique.
Dans Hell Boy on apprend incidemment que Hitler n'est pas mort : rien de choquant au regard du type de film.
Imaginons une fiction, ayant pour objet de distraire le spectateur, à l'instar de "Inglorious Basterds", mais qui se déroulerait en France à l'automne 2015.
Le synopsis : des agents spécialisés dans la répression du terrorisme remonte une filière djihadiste et, après maints rebondissements, au péril de leur vie (certains policiers succombent) parviennent à capturer une bande d'intégristes sur-armés qui s'apprêtaient, le lendemain à commettre les attentats du Bataclan, du Stade de France etc. Qui du coup n'auraient pas lieu dans le film.
Serait-ce une bonne idée ?
Qu'en penseraient toutes les familles des personnes massacrées ce jour-là ?
Qu'en diraient les personnes qui ont survécu à leurs blessures ?
Attention, cette critique n'est en aucun cas un appel à la censure. Comme ne l'a probablement jamais écrit Voltaire (mais l'a peut-être dit et certainement pensé) :
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Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai
jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire.
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