Depuis quelques temps, Pierre Jolivet a délaissé la chronique sociale sous forme de comédie pour la chronique sociale... sous forme de drame. Ici, pas une note d'humour dans ce polar sombre et plutôt bien réalisé, s'appuyant sur des décors particulièrement sordides et une dimension très réaliste pour rendre le film toujours crédible, souvent juste.
Je ne peux pas dire que ce soit ce que je préfère au cinéma, mais il y a du fond, un regard sur la France d'aujourd'hui et certains personnages vraiment dignes d'intérêt, à l'image d'un héros interprété avec conviction par Olivier Gourmet. À défaut d'être captivant, c'est suffisant pour faire de « Jamais de la vie » une œuvre de qualité, ayant le bon goût de se conclure sur un dénouement aussi maîtrisé qu'éloquent : une des réussites « made in France » de l'année 2015.