Revoir Dr. NO aujourd’hui, à l’aune des 23 films qui ont suivi tend à lui donner une place un peu à part dans la saga. La «mythologie cinématographique» n’est pas encore totalement définie. Les gadgets n’ont pas encore fait leurs apparitions, pas de scènes pré-générique,...
Sean Connery cherche ses marques, donnant une interprétation très en force, parfois même trop au point de flirter avec le ridicule, à l’image de cette discussion entre Bond, Leiter et Quarrel dans le Club de Pus-Feller où Sean, tout en tension, semble prêt à tout casser autour de lui alors que ses deux acolytes lui exposent simplement des faits de l’enquête. Mais le scénario propose déjà les bases de l’ironie dont est capable le personnage dans les situations plus légères et qui se développera dès le film suivant.
La menace invisible est vraiment le méchant le plus intéressant de cette première aventure là où sa forme physique, le Docteur Julius No, fait un piètre antagoniste peut aider par ses dialogues, la scène du repas qui avec le temps est presque devenue «une parodie des parodies» et un affrontement final très fade en plus d’être rapidement expédié. La mygale en beaucoup moins de temps de présence est beaucoup plus effrayante et s’attribue la scène la plus saisissante du film.
L’intrigue et la réalisation jouent la carte de l’efficacité pour palier au manque de moyens. Sean est tour à tour séduisant, violent, ironique,... Une belle entrée en matière, bien que mitigé sur la derniere partie sur l’île (surtout dans l’antre du Docteur)


Le Générique :
Chanson - Pas d’interprète pour ce premier générique mais Le Thème de Monthy Norman suivi de 2 partitions aux sonorités Caribéenne. La rupture au milieu du générique surprend un peu.
Visuel - Voilà un générique que n’aurait pas renié Saul Bass. Simple, graphique, efficace et tout en rythme.


LA James Bond Girl :
Plutôt que Ursula Andress, et son célèbre Bikini, qui en plus de n’avoir pas grand chose à jouer dans l’intrigue joue particulièrement mal (son interprétation de «l’effroi», au moment où Bond tue un garde au couteau dans la rivière, est tout à fait effroyable), je retiens Zena Marshall dans le rôle de la secrétaire Mselle Taro, sa sortie de la salle de bain qui est bien plus mémorable et sa scène avec Sean Connery toute en humour et sensualité prenant fin dans un crachat.


LA réplique :
«Bond. James Bond.»


LA scène :
Une partie de Chemin de fer. Une main anonyme distribue des cartes à une ravissante brune qui semble perdre. Agacée, elle surenchérit, perd de nouveau, demande de nouvelles plaques... la voix du donneur se fait pour la 1ère fois entendre, demandant le nom de la demoiselle sous couvert d’un compliment. Cette dernière lui retourne sa question...
Clope au bec, Smoking impeccable, Sean Connery apparaît... Une réplique et un visage gravés dans l’Histoire.

SemWen
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste JAMES BOND • LA SAGA

Créée

le 11 févr. 2021

Critique lue 101 fois

SemWen

Écrit par

Critique lue 101 fois

D'autres avis sur James Bond 007 contre Dr. No

James Bond 007 contre Dr. No
DjeeVanCleef
7

James n'est pas un jambon

James Bond est un homme civilisé, épris de tous les raffinements de l'existence et il sait vivre avec son temps. Il kiffe le luxe, les jolis vêtements, les femmes qui brillent et picoler. Il a du...

le 5 juin 2014

56 j'aime

13

James Bond 007 contre Dr. No
Gothic
7

License to Kilt

Première fois que l'acteur écossais incarne 007. Son introduction est d'ailleurs extrêmement soignée. De dos, puis clope, ainsi que le légendaire "Bond, James Bond". Sourire ravageur aux lèvres, y'a...

le 28 avr. 2015

55 j'aime

13

James Bond 007 contre Dr. No
Docteur_Jivago
8

English Vibration

Première mission officielle ! Ou comment Bond naquit. La scène où on le découvre est géniale et vaut bien tout l'or du monde, déjà autour d'une table de Baccara, déjà en costume et cigarette à la...

le 2 nov. 2014

54 j'aime

11

Du même critique

Le monde ne suffit pas
SemWen
5

I could’ve given you the World. The World is not enough. Foolish sentiment. Family motto.

Une réalisation sans inspiration et sans saveur, rendant les moments d’action extrêmements fades, jamais immersif et même sans relief (la poursuite à ski contre les parahawk, le combat final entre...

le 11 févr. 2021

1 j'aime

Tuer n'est pas jouer
SemWen
7

Whoever she was, I must have scared the living daylights out of her.

Le changement dans la continuité. On poursuit dans les 80’s et avec le même réalisateur mais nouvel interprète, nouvelle interprètation, Timothy Dalton est d’une classe folle. Chez lui ça passe par...

le 11 févr. 2021

1 j'aime

Octopussy
SemWen
6

Forgive my curiosity, but what is that ? That’s my little OctoPussy.

La saga Bond adopte de plus en plus cette formule schizophrène de livrer un épisode plus «posé» - d’une certaine manière - (Rien que pour vos yeux) et les plus intéressants me concernant, pour calmer...

le 11 févr. 2021

1 j'aime