Strangways, un agent du MI6 à la Jamaïque, est assassiné. Il enquêtait sur une île mystérieuse, Crab Key, et son propriétaire, le tout aussi mystérieux docteur No, qu'il soupçonnait d'être lié à la perturbation incessante des essais de fusées américaines à Cap Canaveral. Le MI6 envoie son meilleur agent, James Bond, nom de code 007, pour reprendre cette enquête.
Après moultes difficultés et une adaptation passable de Casino Royale pour la télévision américaine en 1954, Ian Fleming voyait enfin son héros arriver sur le grand écran, avec un petit budget certes (1 million de dollars, presque rien pour l'époque) mais aussi et surtout un grand flair de la part des producteurs Albert R. Broccoli et Harry Saltzman et du réalisateur Terence Young. Une enquête dans des lieux exotiques, des sonorités locales pour la bande originale, de l'action (encore embryonnaire certes), des jolies femmes (une à la table de jeux et la principale émergeant de l'onde, et qui au final ne servira... pratiquement à rien, sinon à faire joli), et un jeune acteur écossais déjà empli de grande classe et de poigne pour incarner le héros (introduit immédiatement, à l'époque on ne s'emmerdait pas avec des "origin stories" à n'en plus finir), un ennemi raffiné et mégalomane, l'apparition du fameux riff de guitare de Monty Norman... Une recette légendaire était lancée, l'aventure avec un grand "A" avait désormais un nom au cinéma : James Bond.
La suite : http://www.senscritique.com/film/bons-baisers-de-russie/9341229526404593/critique/jackal/