"The devil's advocate" est longtemps resté mon film préféré à l'époque de ma prime jeunesse, tant ce thriller juridique, mâtiné de fantastique et relevé d'une pincée d'érotisme, a la capacité de marquer durablement les (jeunes) esprits vaguement cinéphiles.
Son scénario retors avec retournement final extraordinaire, ses nombreuses séquences cultes (à l'image de la scène finale, justement), ses changements de ton inattendus, sont autant d'atouts en sa faveur, tout comme son casting cinq étoiles : Keenu Reeves en avocat idéaliste, Charlize Théron en épouse mystique, et Al Pacino en mentor indéchiffrable jouent tous une partition impeccable.
Certes non dénué de défauts et pas toujours très subtil, ce blockbuster intelligent signé Taylor Hackford reste néanmoins une vraie réussite. Et pour conserver cette certitude aussi longtemps que possible, je repousse régulièrement l'échéance d'un nouveau visionnage, de peur de constater une fois de plus l'effondrement d'un mythe, sous mes yeux désormais avertis...