Tout le cinéma viril et violent d'Aldrich et deux monstres sacrés au sommet !!!
Les instincts primaires de l'homme ne se portent jamais aussi bien que pendant les pires moments de l'Histoire. La Crise économique suite au Krach de 1929 étant un de ceux-là, on sait qu'avec un tel fond et le féroce et cynique Robert Aldrich derrière la caméra on ne va pas avoir un grand moment de tendresse. Les gueules très charismatiques mais qui savent à la perfection se faire peu avenantes de Lee Marvin et d'Ernest Borgnine ne peuvent que le confirmer.
Ici l'enjeu en lui-même n'a aucun intérêt puisqu'il s'agit d'un banal voyage clandestin en train ; en fait le véritable intérêt réside, et on le devine sans mal, dans l'affrontement sans pitié entre un clochard rusé et dur à cuire, incarné par un Lee Marvin au sommet, et un chef de convoi particulièrement sadique, interprété par un Ernest Borgnine qui prouvait une fois de plus que pour jouer les pires fils de pute il était très fort.
Tout le cinéma viril et violent de Robert Aldrich, ici pas exempt de longueur et autres scènes inutiles mais très bien représenté par cette oeuvre.