Les banlieues. Derrière la caméra d’un documentariste borgne, à la patte trop blanche façon Kathy Levy et consorts, une sempiternelle jungle urbaine. Devant la caméra d’un journaliste télé, au cadre prémâché par les carcans qui font école, une tolérance buissonnière. Comme les analystes alertes d’ACRIMED (Action Critique Média) l’ont ingénieusement démontré, l’univers périphérique est trop souvent assimilé à un magma de violence décérébrée. Les articles de Patrick Champagne convaincront les sceptiques : la stigmatisation, toujours de mise, noie la compréhension, suscitant l’ire des locaux pour mieux engendrer un infernal cercle vicieux.
Avant La vie d’Adèle ou La graine et le mulet, Abdellatif Kechiche décidait de disqualifier ces conceptions enracinées. Jeté dans la fosse, l’on fracasse la crique d’une cité indéfinie aux patronymes innombrables. In media res, le micro-climat vocifère. Des crises où les opposés débattent nez-à-pif et apparaissent pourtant, par alternance de « très gros plans », à des années-lumière. La sombre clarté anime le biotope, mais pas avec les intempéries auxquelles TF1 s’attendrait.
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