C'est la rencontre hasardeuse d'un prof de français en retraite et d'un type, un dur en blouson de cuir, venu
braquer la banque de la ville.
Entre Jean Rochefort, vieux provincial érudit et volubile, et Johnny Hallyday, cet inconnu tout juste descendu du train, taciturne et mystérieux, s'instaure une relation un peu surréaliste puis une sympathie réciproque le temps des quelques jours où le second, faute d'hôtel, accepte l'hospitalité du premier.
Le récit de Patrice Leconte, enveloppé dans des couleurs irréelles et esthétisantes, apparait quelques fois artificiel et Johnny Hallyday, pas toujours bien servi par les dialogues, en fait les frais plus que Rochefort. Leconte joue un peu à "l'épate" avec son duo de vedettes, chacune dans un registre qui lui est familier, avec ses formules et bons mots plus ou moins adroits.
Dans cette comédie de personnages et à travers une promiscuité improbable, le réalisateur évoque avec un soupçon d'amertume le regret de Manesquier et de Milan de n'avoir pas eu la vie de l'autre. En s'exerçant au tir au pistolet, Manesquier-Rochefort rêve d'être l'homme d'action qu'il n'a jamais été; en enfilant les charentaises de son hôte, Milan-Hallyday entrevoit les séductions des soirées au coin du feu.
C'est un peu schématique et le sujet ne porte pas loin, mais le tandem est plutôt sympa.