Eh ben me voilà bien con !
Moi qui d’habitude rédige des pavés pour vous expliquer ce qui me exalte ou qui me chiffonne dans un film, là je ne trouve quasiment rien à dire de particulier sur cette « Île aux chiens » si ce n’est que… eh bah c’est un film de Wes Anderson avec toute la magie que ça implique.
Franchement que dire de plus ?
Qui connait Wes Anderson voit très bien de quoi je parle.
Chaque plan est l’illustration de sa créativité sans borne et du très grand sens plastique qu’il y adjoint en permanence.
Et bien évidemment, il faut qu’en plus tous ces plans soient au service d’une narration toujours en décalage avec les codes en vigueur et les attentes.
Du coup chaque visionnage d’un film de Wes Anderson se transforme toujours en un voyage dans un pays inconnu capable de nous surprendre à chaque instant.
Cette « Île aux chiens » n’avait pas commencé depuis une minute que j’étais déjà scotché.
D’ailleurs, pour le coup, je trouve qu’en termes de rythme et de densité, ce film pousse quand même les curseurs très loin.
Alors du coup, vous vous doutez bien qu’autant d’Andersonneries concentrées dans un seul long-métrage a de quoi cliver. Il y aura ceux qui adoreront et ceux qui se feront éjecter du film tout aussi sec.
En cela « L'îe aux chiens » est à la fois une œuvre totalement originale et surprenante par rapport aux autres œuvres de l’auteur, mais d’un autre côté elle porte aussi vraiment bien sa patte (…de chien ! ho ! ho !)
On retrouve encore ces jeux de contrastes et de renversements chez ses personnages : où les enfants sont des adultes et les adultes sont des enfants ; où les situations sérieuses sont traitées avec frivolité et les situations frivoles avec sérieux.
On retrouve aussi ce monde aux logiques rudes et cruelles mais constamment dédramatisées par cette forme infantilisante de grand théâtre de marionnettes.
Enfin, on retrouve également – et surtout – ce jeu assez dingue de décalage permanent. A peine quelque-chose est-il posé sur un ton que dans la seconde qui suit quelque-chose vient le rompre pour aller dans le ton opposé.
Il y a une maitrise tellement hallucinante de ce qui est sérieux / ridicule / tragique / risible / tendre / cru que voir le maitre Wes jouer à emmêler tout ça est juste un régal.
En somme : oui j’adore cette « Île aux chiens » comme j’adore le reste de la filmographie de l’ami Anderson.
De mon côté tout est dit.
De votre côté à vous de voir.