Je vais paraitre un peu dur pour un film qui raconte l' histoire d'un fils à sa maman qui bande mou, mais bon ...
Ce qui se joue sous nos yeux est essentiellement du "théâtre", or l'écran aplatit, l'absence du frontal, de l'animalité dans le spectacle vivant se fait cruellement sentir. La scène à poil perd de son sens,
ne faisant se gausser que les petits puritains de notre époque.
La construction dramatique enfile les perles plutôt qu'elle déconstruit ce fils à "manman" dont l'épouse est une seconde mère à demi-hystérique, et le meilleur ami un raté dont on a toujours besoin pour se rassurer sur la banalité de nos échecs.
Oser le premier degré scato graveleux, régresser au stade oro-anal est le plaisir enfantin du fils de bonne famille évoluant dans les hautes sphères de la gent parisienne. Eviter le second degré a du sens quand celui-ci est devenu la couverture du cynisme des gens de cet acabit.
La scène caca est d'autant plus ratée si on la compare à celle de White Lotus, satire tellement plus fine des nantis et de leurs névroses, série que je vous conseille ardemment !
On se fout de ce que vont devenir les personnages, restera pour moi cette gênance cinématographiquement réussie du père et sa fille venant essayer de sauver les apparences. Laffite tenait là une scène, mais pas un film...
Tu joues tellement bien Laurent, quand tu es dirigé par quelqu'un, alors je te pardonne pour les plaisirs futurs que tu vas nous donner.