Difficile de résister : Joss Whedon à la production, le scénariste de « Cloverfield » à la réalisation et une tagline accrocheuse : j'avoue que c'est avec une certaine curiosité que j'ai visité cette « Cabane dans les bois ». Seulement, comment penser que le film dépasserait mes espérances ! Si la première partie reste relativement classique, difficile d'y résister tant l'hommage à « Evil Dead » est brillant, d'autant que loin de se contenter d'un simple copier-coller, le scénario parvient intelligemment à se renouveler, livrant ainsi pas mal de surprises, sans oublier de critiquer aussi sévèrement qu'intelligemment la télé-réalité.
L'humour n'est toutefois pas en reste, celui-ci ne quittant en définitive jamais (ou presque) l'œuvre, preuve d'un mélange des genres aussi savant et complexe que réussi. C'est pourtant bien le dernier tiers qui restera avant tout gravé dans nos mémoires : on pourra le trouver « too much », mais j'avoue que ce bestiaire fantastique nous explosant à la tronche, le tout sur fond de légendes divines et d'apocalypse a été pour moi une source de bonheur intense, assurément la marque d'un auteur aussi inventif que doué, aussi audacieux qu'intelligent. Et quand en plus le film nous gratifie de la réjouissante présence d'une guest-star, sans oublier deux méchants d'anthologie (Richard Jenkins et Bradley Whitford, tous deux géniaux, surtout le premier), n'en jetez plus... Bref, ceux ne jurant que par le néoréalisme italien passeront sans regrets leurs chemins, les autres devraient jubiler devant ce spectacle aussi invraisemblable que délectable, dont je n'ai qui plus est évoqué que quelques-unes des qualités. Un futur film culte.