Assurément c'est une vision très hollywoodienne que nous propose Michael Curtiz, à des années-lumière de la corrosive version réalisée 32 ans plus tard par Tony Richardson. Mais j'ai presque envie d'écrire qu'importe. Oui, qu'importe car lorsqu'elle est au service d'un aussi beau spectacle, on ne peut que lui pardonner. Mise en scène, scénario, batailles... Tout est dans la plus pure tradition ricaine mais lorsque c'est fait avec autant de brio et un tel amour du cinéma, de quoi peut-on se plaindre ? Peut-être d'une histoire d'amour un peu fade, et encore, celle-ci s'avère en définitive presque touchante. Bref, il ne manque rien (ou presque) à cette superproduction hollywoodienne de grande qualité, très beau film d'aventures où Errol Flynn fait une fois de plus étalage de son charisme et de son talent. Comme quoi, on peut réécrire allègrement l'Histoire et être passionnant...