Quand on lit le pitch, ça ne sent pas le cinéma français, et j'ai envie de dire tant mieux, on lorgne vers le côté du cinéma américain corrosif. Le film arrive à nous happer dans un univers malsain. Bien sur la métaphore du monde capitaliste qui est partout et qui dévore tout est bien là, jusqu'à infiltrer la sphère des relations sexuelles. Rien de nouveau, mais que ça soit transporté dans un milieu bourgeois des grandes écoles, met le film au cœur d'un nouveau phénomène. Les bourgeois bons élèves sont les personnages principaux et c'est jouissif, car on tombe pas dans le cliché des gens miséreux. Au fond dans ce film peut importe que l'on soit riche ou pauvre, la prostitution existe. Elle est moins glauque, mais seulement à première vue, car elle est basé sur une autre forme de misère, qui n'est pas économique, mais qui est la misère de la vie. La vie semble parfois vaine dans ce film. Alors ce film est bon, mais sa mythologie aurait pu être encore plus abrupte, ça reste parfois à quais, comme si Chapiron avait été trop sage. Mais bon j'ai apprécié ce film, avec son duo d'acteurs très bons, surtout Alice Isaaz ravissante et paumée, même si je trouve le film trop court.