La Grande Aventure LEGO par Francis Janvier
Ce film m'a jeté sur le cul, carrément. Y'a tellement de choses dignes d'intérêt dedans que je sais pas trop par où commencer. L'animation peut-être ? Ça bouge dans tous les sens, c'est visuellement époustouflant, c'est imaginatif et délirant, parfois on se demande même si c'est pas un gosse qui a réalisé le film. Pourtant, c'est pas dénué d'intelligence et de substance, et c'est probablement ce qui surprend le plus avec LEGO. Il y a d'abord tous ces vieux clichés qui servent ici l'histoire complètement absurde et parodique (le coup de l'élu et de la prophétie, l'organisation des "bons" dans un lieu top-secret, le plan d'infiltration détaillé comme dans Ocean's Eleven...), mais aussi ces autres clichés qui sont systématiquement démolis par le métrage (le héros est un mec lambda et complètement nul qui ne se distingue en rien de tous les autres, et il n'arriverait en rien sans son acolyte féminin qui a plus de couilles que tous les autres personnages réunis...). Il y a aussi une intéressante réflexion sur la création et l'imagination, de même que sur le conformisme. Limite le film est une ode à l'anarchisme. Et puis c'est foutrement drôle, ne l'oublions pas, en particulier cette fin qui m'a littéralement fait exploser de rire (je parle des toutes dernières secondes). Mais La grande aventure LEGO ne mériterait probablement pas plus que 8 ou 9 s'il n'y avait pas ce superbe et touchant parallèle avec la vie réelle que je ne spoilerai pas parce ça m'a décroché quelques larmes et que je serais un salaud si je vendais toute la sauce. En tout cas, c'est un film qui va me rester dans les méninges pendant longtemps et qui est sans aucun doute l'un des plus grands films d'animation jamais faits.