La Dolce Bellezza/ La Grande Vita
La Dolce Vita plane évidement sur ce film sans jamais lui faire de l'ombre. L’inspiration évidente n'est ici pas signe de plagia. Le rapport est certes évident mais La Grande Bellezza n'est pas une citation de deux heures 30, c'est bien un film à lui tout seul, une formidable fresque bouleversante et captivante. Un film d'une grande beauté, un film sur le néant, la solitude, un regard mélancolique et étonnamment bien veillant posé sur la futilité d'une vie; celle du "roi des mondains" interprété par le génial et charismatique Toni Servillo.
Tout en mouvement, en musique, la réalisation crée une atmosphère grandiose, véritablement épique par moment (l'apparition du héros par exemple) et donnant parfois lieu à de l’émotion pure, une tristesse qui m'a personnellement clouée dans mon fauteuil. Il y a des scènes qui vous marquent pendant longtemps, La Grande Bellezza en est remplie. L'une d'entre elles (une scène de mort) est l'une des plus belles que j'ai vues ces dernières années.
Après tout La Dolce Vita est l'un de mes film préférés il est logique que j'aime La Grande Bellezza, définitivement ma tasse de thé.
Après de tel éloge un 8/10 peut paraître relativement bas. Mais j'ai quand même, malgré mon enthousiasme, quelques réserves sur la dernière partie (avec la bonne sœur). Bonne mais un peu lente et en dessous du reste. J'aime la fin (les dernier plans) mais le film aurait, je pense, clairement gagné à être amputé de 10 petites minutes (c'est bon mais ça fait office de rebond après de tel sommets).