La Horde, film tant attendu par les amateurs de zombies et de membres arrachés, de surcroit français, et dont Yannick Dahan n'avait de cesse de crier au chef d'œuvre (SON chef d'œuvre, puisque c'est son film... Et on lui laisse volontiers), se révèle finalement être une bouse sans nom. C'est pourquoi je vais faire court dans la critique.
Le film est bidon, ce n'est pas une révélation, même sans avoir lu les lignes précédemment écrites, il n'y a qu'à voir la note globale du truc (je n'ose pas appeler ça un film). Tout d'abord le scénario nous laisse pantois... tant c'est le néant total. "Putain ils ont tués notre frère policier on va buter ces connards de dealers !!!!! ". Ça décoiffe. Enfin, au moins on est direct dans l'action, hein, on tourne pas autour du pot.
Je ne parle pas des dialogues, qui surpassent même les plus belles répliques de la version française de Ken le Survivant, avec par exemple, je cite : "Fils de pute !", "La ferme putain !", et "Tu te prends pour un dur ? Tu te prends pour un dur ? Hm ? C'est ça ? Tu te prends pour un dur ? Hein ? Tu te prends pour un dur ?". Mais le vide des dialogues est en fait aussi vide que les silences ou les beuglements de dix minutes. Car oui, ne comptez pas plus de trois répliques toutes les cinq minutes. On a pas demandé au film d'être bien non plus, faut pas déconner.
Ensuite, les personnages. Alors là, vous avez tous les stéréotypes réunis en un seul film (très fort, très très fort !). Vous avez : l'immigré dealer, le vieux flic français trop fort de la mort qui tue mais qui se fait flinguer en deux secondes (honnêtement, j'ai pouffé de rire quand j'ai vu ça), le frère du dealer trop un ouf dans sa tête et qui tue tout le monde parce que c'est un ouf, l'autre policier justicier de la loi et policier au grand cœur, et l'autre policière (une vraie connasse, au passage) trop rancunière parce qu'elle s'est faite sautée par je ne sais même plus qui, tellement sa vie devait être passionnante. Mais bordel quoi ! Sortez-nous des gamins de douze ans en train de voler une voiture et un asiatique en train de manger du riz tant qu'à faire, puisqu'on est dans le cliché stéréotypé à son paroxysme. En fait le seul personnage qui défonce, c'est René. C'est le seul qui fait rire et que j'ai aimé du film (le superbe "Putain, j'vais en faire valser des roubignoles avec ça !" m'a marqué.), et de plus, le seul qui possède un bon jeu d'acteur. Oui, parce qu'en parlant du jeu d'acteur, tous les acteurs à l'exception d'Yves Pignot (l'acteur incarnant René, si vous êtes perdu), attendez-vous à un jeu d'acteur équivalent à peu près à celui de Sous le Soleil ou de Plus Belle la Vie.
Vous comprendrez que je n'ai pas signalé certains spoilers, car le scénario est si vide que je ne vous gâcherai rien, et vous serez tout de même surpris par la nullité du truc. Je vous le dis, 99% du bousin se résume à "Bastooooon !" et à "Fils de pute ! ".
Bref, un film de merde comme on les déteste, qui au moins est égal sous tous les aspects : vide de scénario, vide de sens, vide de bande-son potable, vide de dialogues, vide de talent, vide de spectateurs.