Après avoir mis Rome à l’honneur dans La Grande Belezza, Paolo Sorrentino revient à son Naples natal avec La Main de Dieu.
Dans le Naples des années 80, Sorrentino nous propose une plongée autobiographique dans son adolescence et son éveil à la réalisation.
Sorrentino nous a habitué à une esthétique irréprochable, chacun de ses plans illuminant le spectateur cinéphile, et si La Main de Dieu ne déroge pas à la règle, le réalisateur semble s’être éloigné de cette esthétique clinquante grâce à un style plus sobre et plus simple, rendant la plongée plus intimiste. Sorrentino y filme alors Naples mieux que personne avant lui, la ville étant au cœur du récit, presque personnifiée, tant elle a joué un rôle important dans la carrière du réalisateur.
Dans ce Naples sublimé, on suit les errances de Fabietto (formidable Filippo Scotti), en quête d'une rencontre salvatrice, au milieu des drames familiaux, des premiers amours et de Maradona, évidemment. Au gré des mouvements de caméras on se perd dans ce dédale urbain avant de quitter la ville à la fin du métrage, les yeux émerveillés et les pensées encore ailleurs.
Le film est disponible sur Netflix.