Adieu l'émotion, bonjour l'action ! César a troqué son pantalon contre de la peinture de guerre pour la baston ! Après une première partie mature et riche en moments touchants, c'est partit pour les hostilités.
"On apprend pas au vieux singe à faire la grimace"
Alors que 'Les Origines' était efficace par son scénario et les liens créés par les personnages, cette continuation conserve juste ces magnifiques singes numériques à l'apparence si réaliste, mais sous les traits d'un bon vieux blockbuster classique. Avec d'un côté, les méchants et de l'autre les gentils, avec bien évidemment des personnages quelques peu stéréotypés avec évidemment un héros, une gonzesse, un enfant, le vilain pas beau, et toujours un abruti. Et quel abruti, un Kévin sans doutes, le genre qu'on rêve de tous de voir crever le plus vite possible, qui arrive directement comme au courant de rien, en disant bêtement "Ce ne sont que des singes" et qui part après au quart de tour, quand y a de l'embrouille. Personnage de merde. Le film demeure également d'un niveau de maturité moins élevé, du coup, des scènes drôles apparaissent, et même si parfois c'est douteux, certaines scènes avec le chimpanzé Koba qui fait... le singe, sont excellentes. Et comme toute grosse production, la tension est permanente, où tout est bon à partir en fight, et c'est quelque fois ridicule. On trouve quelque facilités dans la scénario également, mais rien de bien méchant. Les vrais personnages intéressants sont bien les singes, et là c'est du sans fautes.
"Koba-Cabana"
On retrouve notre 'empereur' César, malin comme un singe, à la tête d'un groupe animal extrêmement divers qui se rapproche étrangement à des humains. La psychologie de chacun est intéressante, que ce soit notre César en vieux nostalgique de sa relation humaine, en médiateur de paix. Ou encore Maurice l'orang-outang, pacifiste mais méfiant. Mais le plus alléchant reste Koba, chimpanzé borgne ayant subit les fameuses expériences scientifiques de ces enculés d'Hommes. A la fois fidèle à son sauveur César, haineux envers les hommes, mais si fier de son peuple, c'est lui la vedette, il n'y a pas de doutes. Matt Reeves reste assez fidèle en laissant une partie réflexion sur le côté humain en parallèle avec ces singes, sur notamment la différence entre nous, ainsi que nos actes et nos conséquences. D'autant plus que durant le film, les singes mériteraient d'être arrêtés par Green Peace pour toutes les armes jetés à la mer ou enterrés, ce qu'est un comble. D'autant plus qu'ils chassent des biches ces enfoirés ! Et n'oublions pas qu'avant tout, l'Homme descend du singe, et que le singe... descend de l'arbre. Mais tout cette réflexion diplomatique reste un second plan face à l'Affrontement - quel titre de connard qui spoil encore - et la bataille sera rude.
Primates anti-diplomates ?
Tout est dans le titre, il y a bel et bien un combat titanesque. Et quelle réussite ! On est tellement subjugués par ces sagouins à la souplesse incroyable contre ces pauvres humains seulement bipèdes. Des explosions ! Des fusillades ! Des singes sur des chevaux qui balancent la sauce avec des mitraillettes ! C'EST ORGASMIQUE. Et y a même un mythique duel qui hérisse les poils de tous spectateurs, on n'est plus humain, on devient singe. C'est purement jouissif, et un parfait succès à ce niveau, là où le premier épisode aurait pu laisser sur notre faim. C'est un blockbuster comme on en fait plus beaucoup, intelligent, intense et surtout cohérent, un réel plaisir pour les yeux et les oreilles, qui ravira tout public. Magistral et Spectaculaire, pour sans doutes, le meilleur film d'action de l'année.
Enfin ça montre que même de vulgaires primates peuvent être ultra-badass, et surtout que, ces singes... donnent la banane.