L’action se déroule en Pologne durant la seconde guerre mondiale. Dans le train conduisant les déportés vers les camps de la mort, un homme jette par la fenêtre son nouveau-né pour lui laisser une chance de vivre. Une bûcheronne va alors recueillir cette petite fille et l’élever contre l’avis de son mari gangréné par l’antisémitisme de l’époque…
On suit d’abord la mère adoptive (dans la forêt – magnifiquement illustrée) puis le père biologique de ce bébé miraculé désigné par le titre du film. Ainsi, le style du long-métrage se divise en deux parties : d’abord un réalisme minimaliste tout en sobriété pour les scènes de forêt, puis une illustration symbolique et saisissante pour le camp de concentration.
Le dessin et les couleurs sont en phase avec le propos du film, où l’émotion est omniprésente. La voix de Jean-Louis TRINTIGNANT – dans le rôle du conteur – contribue à la profondeur de cette histoire.
En outre, le sujet a beau être dramatique, l’évolution du scénario est globalement positive. Il s’agit d’ailleurs de l’adaptation d’un livre de Jean-Claude GRUMBERG.
La Plus Précieuse des Marchandises est un métrage touchant qui ne laisse pas indifférent, et il n’est jamais redondant de parler de la Shoah.