J'ai peut-être tendance à surnoter légèrement, mais j'ai envie de réhabiliter cette fresque historique, née d'une commande de l'Etat à l'occasion des commémorations du bicentenaire de la Révolution française en 1989.
Des moyens très importants sont donc alloués à cette grosse production, qui se traduisent par une impressionnante distribution internationale et par des décors, costumes et figurants en abondance.
Pour le plaisir, voici quelques noms de comédiens présents au casting, parfois seulement le temps d'une poignée de répliques : François Cluzet, Jean-François Balmer, Jane Seymour, Klaus Maria Brandauer, Claudia Cardinale, Peter Ustinov, Sam Neill, ainsi que, subtile ironie, le grand Christopher Lee dans le rôle du bourreau.
Afin d'éviter l'indigestion devant la masse de noms, dates et évènements relatifs à cette période, le film est scindé en deux parties de 2H30 environ, confiées à deux réalisateurs distincts : le français Robert Enrico se charge des "Années lumière" tandis que l'américain méconnu Richard T Heffron met en scène "Les années terribles".
Si l'on peut reprocher à "La Révolution française" sa dimension principalement didactique et illustrative, il faut reconnaître à ses auteurs un sens de la synthèse et une fluidité narrative soulignée par un montage efficace.
Pour ma part, je me suis replongé avec autant d'intérêt que de plaisir dans cette époque charnière de l'histoire de France.
En prime, le film permet de remettre à jour ses propres connaissances, souvent négligées depuis les bancs de l'école, et personnellement ça m'a donné envie de voir d'autres films historiques dans la foulée...