Naissance d'un procédé riche dans un film pauvre !!!
Ce film est cité surtout pour avoir été le premier a avoir utilisé un procédé mythique du cinéma à savoir le CinemaScope, mais autrement ce péplum traîne autrement une réputation assez mauvaise chez les critiques et histoires du cinéma...
Et après vision du résultat, je ne peux qu'aller dans le sens des avis de ces derniers. Henry Koster, réalisateur impersonnel et d'un faible talent, n'était certainement pas le meilleur à qui confier la naissance de ce bébé.
Loin d'utiliser les riches possibilités visuelles nombreuses de la largeur de l'image, Koster se contente de filmer serré tout au long du film. A sa décharge, la pauvreté des décors dans lesquels évoluent les personnages n'est pas un encouragement à les filmer dans toute leur "splendeur".
Mais à sa charge, le ton pompeux de l'ensemble, qui ne parvient jamais à retomber un seul instant dans une sobriété qui aurait été la bienvenue, avec en point d'orgue un dernier plan complètement ridicule, et un aspect lourdement bavard provoquent irrémédiablement l'ennui.
Quelques moments plus exaltants, mais assez platement réalisés, et la sobriété de l'interprétation de Jean Simmons et de Victor Mature (Richard Burton est bien dans le ton d'ensemble en en faisant trop, le fade Jay Robinson en Caligula essaye de retrouver la maestria du jeu de Peter Ustinov, dans la peau d'un autre empereur romain cruel Néron, dans "Quo vadis" mais ne parvient qu'à être excessivement mauvais et énervant !!!) ne suffisent pas à sauver malheureusement le film de la médiocrité.
Le film a eu une suite réputée bien meilleure (ce qui n'est pas difficile non plus !!!), "Les Gladiateurs" du bien plus talentueux Delmer Daves, où le personnage de Victor Mature revient... La comparaison entre les deux devrait arriver très bientôt...