Adapté d'une pièce qui est elle-même adaptée d'un roman de Leopold von Sacher-Masoch, qui est au masochisme ce que le Divin Marquis est au sadisme, La Venus à la fourrure permet une nouvelle fois au réalisateur Roman Polanski d'aller dans le domaine où il est le plus talentueux, où il est un des plus talentueux devrais-je plutôt dire, à savoir le huis-clos.
Là, c'est du huis-clos pur jus, avec seulement deux personnages en tout et pour tout. Polanski oblige, on aura le droit à une étude de caractère trouble, dérangeante, ambiguë, un peu barrée et masochiste.
Le réalisateur maîtrise son truc et on ne s'ennuie pas une seule seconde en une heure et demie. De ce côté-là, on n'a aucune surprise.
Par contre, j'ai été très surpris par Mathieu Amalric et surtout par Emmanuelle Seigner parce qu'ils sont convaincants. Non, franchement ça a été une très belle surprise.