Le titre « Ensayo de en crimen » résume bien le film : tentative de meurtre où, d’un point de vue entomologique : Essai sur un meurtre. En effet Archibald de la Cruz, fasciné depuis l’enfance par une boîte à musique, associe cette dernière à la mort de créatures avec lesquelles il aimerait bien conclure avant de les trucider. Cette association entre la mort et l’attraction charnelle est récurrente dans l’œuvre de Buñuel. Elle se double ici d’une psychanalyse de l’obsédé. La rigueur de l’analyse psychiatrique, et la tension qui en découle, sont plutôt tièdes comparées à « El » (tourments) réalisé deux ans plus tôt. Normal, puisqu’il s’agit d’une comédie, dont l’humour noir se teinte d’une certaine critique ironique vis à vis de bourgeoises désoeuvrées et d’un clergé ouvert à toutes les compromissions. Appuyé sur un casting impeccable, Ernesto Alonso (Archibald) en tête, l’intensité et le rythme sont datés, même si la scène du mannequin annonce déjà Mario Bava et le giallo. Film quelque peu surestimé.