Ahlàlàlà, que de critiques élogieuses pour ce Late night !
C'est la raison pour laquelle je me saisi de cette plume venimeuse (c'est un clavier en fait, ne vous emballez pas), histoire de contrebalancer un peu. Parce qu'en effet, le film est ok, mais sur la forme seulement... Emma Thompson joue bien, oui, comme le reste du casting, la mise en scène est ok, certaines blagues font mouche ("la sauveuse blanche" c'est bien vu..), mais, mais, mais, sur le fond...
Sur le fond, on suit juste le parcours d'une femme insupportable, Katherine (Emma Thompson donc), égocentrique et détestable jusqu'au bout des ongles, et qui n'évolue que si peu... C'est à peine si elle arrive à percevoir vaguement que les autres existent et on des sentiments, en fin de film, et encore, c'est sans doute essentiellement parce qu'elle a besoin des autres pour pouvoir continuer son existence égoiste sans trop se poser de question, pas parce que réellement, elle aurait de l'empathie pour les autres.
La vie de cette femme croise celle de Molly (Mindy Kaling), qui est essentiellemnt un admiratrice poisseuse de gentillesse et de bonnes intentions. Et son amour dégoulinant pour la première protagoniste ne sera que peu remis en question, finalement, même en se faisant virer (2 fois) pour des raisons évidemment arbitraires et injustes, Molly veut bien revenir travailler pour Katherine dans une scène où elle se fait pratiquement insulter chez elle.
Morale de l'histoire chers amis : pas de problème pour être une connasse (ou un connard, le vernis féministe du film le permet aussi), si vous faites un petit mea culpa à la fin, on vous pardonnera quand même, parce que vous aurez su vous entourer de paillassons humains.
Décidemment, 2/10 c'est bien noté avec un fond pareil.