Attendu comme le potentiel « Social Network » de 2013, autant dire que l'espoir est vite retombé. Critiques faiblardes, bide public... Tout le monde est passé à côté et cela se comprend. Je dois même avouer que j'ai songé à quitter un temps la salle tant la première demi-heure est une véritable bouillie de cinéma, l'un des trucs les plus laids, informes et tape-à-l'œil vus ces dernières années. Heureusement, une fois cet hommage à la génération YouTube passé, les choses s'améliorent un peu. Cela reste aussi plat que poussif, mais au moins a t-on moins mal à la tête, ce qui est toujours ça de pris. Je dois même reconnaître que pendant un moment, le film trouve son rythme, un ton nettement plus adapté au propos et même un certain suspense, ce qui ne dure toutefois qu'un temps.
Reste le sujet, d'un intérêt réel, mais le propos est si souvent confus, lourdaud qu'on a du mal à se passionner pour une œuvre que j'aurais pourtant aimé aimer. Notons également une interprétation qui, sans être remarquable, tient la route, même si la représentation ultra-caricaturale de Julian Assange lors du dénouement vient mettre à mal le talent de Benedict Cumberbatch... Bref, hormis une jolie mise en abyme dans les dernières minutes, je ne retiendrais absolument rien de ce « Cinquième pouvoir », pour lequel Bill « Twilight » Condon n'était manifestement pas l'homme de la situation.